Category: Protection de l’environnement

La biodiversité au Relecq-Kerhuon

De la prairie à côté du terrain de foot au terrain de l’ancien Camping Municipal Camfrout

Préservation de la biodiversité sur la prairie à coté du terrain de foot

L’autre jour je suis passée à la prairie entre la Rue Vincent Jézéquel et le terrain de foot. J’ai été ravie de voir que cette prairie est entretenue en laissant une partie des herbes pousser naturellement. Une belle contribution à la biodiversité et aux besoins des insectes.

Panneau explicatif sur l’entretien de la prairie entre le terrain de foot et la Rue Vincent Jézéquel (23.07.2022)

Cette initiative de la ville du Relecq-Kerhuon au maintien de la biodiversité sur la prairie à coté du terrain de foot m’a incitée à écrire l’article “La biodiversité au Relecq-Kerhuon” comme un supplément à ma proposition pour le devenir du terrain de l‘ancien Camping Municipal Camfrout, publié le 1er juin 2022 sur mon blog : 

Un parc de convivialité et biodiversité – Transformons l’ancien Camping Camfrout en parc pour les habitants du Relecq-Kerhuon

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L’ancien Camping Municipal Camfrout – un trésor de la biodiversité

Le camping a été inauguré en 1979. La ville du Relecq-Kerhuon a toutes les années entretenu les haies et les herbes des parcelles du camping pour que les visiteurs de notre ville puissent passer de bonnes vacances pendant deux mois d’été. Depuis 2017, le camping est fermé.

Le terrain de Camping Camfrout, qui est situé entre la prairie humide de Lossulien et le milieu marin de l‘Anse de Camfrout, est au cours des années devenu un véritable trésor de la biodiversité. La nature pouvait bien s’y épanouir depuis plus de 40 ans. On y trouve différentes espèces d’arbres à feuilles et de nombreuses haies variées, autour des parcelles couvertes d’herbe où auparavant le campeurs mettaient leurs tentes, caravanes et camping-cars.

Haie d’hortensias bleus à l’entrée de la place de Camfrout (07.07.2022)

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Vue sur le terrain de l’ancien camping de la Place de Camfrout (07.07.2022)

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Vue sur le terrain de camping du coté Rue de Kerzincuff (juin 2022)

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L’arbre phare du terrain de camping. Un peuplier noir d’Italie. Vue du coté de la Prairie de Lossulien (07.07.2022)

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Plusieurs centaines de mètres de haies

Je me suis demandé combien de mètres de haies se cachent dans les méandres des haies du camping. En passant j’ai fait des essais pour estimer la longueur et j’ai pensé qu’il y a en tout cas plusieurs centaines de mètres de haies.

Comme souvent l’Internet pouvait aider. Sur la photo-satellite de Google maps du Camping Camfrout presque toutes les haies sont visibles. Avec l’outil de Google satellite pour mesurer les distances, j’ai mesuré qu’il y a plus de 600 mètres de haies qui entourent les parcelles.

Cela serait évidemment mieux de mesurer les haies sur place et de rechercher la biodiversité des arbustes et des arbres dont elles sont constituées. Mais le terrain du camping étant fermé au public pour le moment, il n‘est pas possible de faire des recherches précises.

Ce qu‘on peut voir de l‘extérieur du camping, et ce que montrent les photos, c‘est qu‘il y a des haies d’espèces variées, de différentes espèces d’arbres à feuilles et autour et au pied des arbres et des haies d’autre végétation. Tout ensemble, un véritable trésor de biodiversité, un habitat important pour les insectes, les oiseaux, les petits mammifères, des reptiles et encore d’autres animaux.

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Est-ce qu’il y a des espèces protégées sur le terrain du Camping Camfrout ?

Cela serait intéressant d’en savoir plus sur la flore et la faune de l’ancien camping. On peut s’attendre à ce qu’il y ait aussi des espèces protégées.

Dans mon jardin, près du terrain de camping, j’ai trouvé des animaux de deux espèces protégées, un hérisson, et au cours des deux dernières années des orvets de différentes tailles. L’orvet est un lézard sans pattes.

Le terrain de camping devrait être un habitat idéal pour le hérisson comme pour l‘orvet, loin de la circulation routière et avec de nombreuses haies variées autour des parcelles couvertes d’herbe. Le nom de hérisson en anglais hedgehog (hedge = haie, hog = cochon)indique que le hérisson a souvent son habitat dans les haies.

Le 22. avril 2020, lorsque je vidais mon composteur tout à coup un orvet (Anguis fragilis) est apparu. Je lui ai laissé ce composteur. En septembre 2020 nous avons trouvé un orvet de taille moyenne dans le jardin et en automne 2021 un petit orvet de la taille d’un grand vers de terre.

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Près du terrain de camping j‘ai trouvé cette orchidée, l‘orchis de mai (Dactylorhiza majalis), une espèce protégée en Bretagne.

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L’autre jour j’ai vu un Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) sur le chemin près du camping. Le Chardonneret élégant est une espèce protégée.

J’espère qu’on peut faire des recherches sur la flore et faune au terrain de camping, et surtout si on y trouve des espèces protégées.

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Entretien et éco-pâturage

En juin 2022, l‘entretien se faisait avec des machines.

Entretien au début juin 2022

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En 2019 ces moutons paissaient l’herbe du terrain de l’ancien camping.

Éco-pâturage le 17 septembre 2019

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Outre le camping au Relecq-Kerhuon ces moutons se sont occupés de nombreux espaces à Brest Métropole. Voici un article du Télégramme (25 avril 2018) :

Éco-pâturages. Les Black Faces broutent l’herbe de la métropole

« Fini la tonte mécanique… L’entretien de 25 espaces verts de la métropole brestoise a été confié depuis mardi à des moutons d’une ferme finistérienne. Cette technique, l’éco-pâturage, s’inscrit dans une démarche écologique… ».

« C’est quand même plus agréable que des bruits de tondeuses », avance Alain Retière, berger chez Black Faces Breizh, la ferme partenaire de cette initiative. Pour cet éleveur très sensible aux questions de préservation de la nature, les moutons travaillent mieux que n’importe quel autre outil : « Contrairement à la tondeuse, ces bêtes font une sélection et préservent la biodiversité… ».

J’ai vu sur le site Éco-pâturage de Brest Métropole que le Camping Camfrout actuellement n’est pas sur la liste des espaces d’éco-pâturage.

Mais maintenant, quand les herbes sont en train de repousser après la tonte mécanique en juin 2022, j’espère que cela sera possible de laisser de nouveau les moutons paître l’herbe du terrain de l’ancien Camping Camfrout, et ainsi contribuer à préserver la biodiversité.

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Un bocage en miniature

Le terrain de l’ancien camping avec ses parcelles herbeuses encadrées des haies, sa variété d’arbustes et d’arbres me fait penser au paysage rural de bocage. J’espère qu’on pourra préserver ce bocage en miniature, un lieu unique au Relecq-Kerhuon et probablement aussi au-delà de notre ville.

Comme nous connaissons ces jours-ci une forte vague de chaleur, il faut mentionner que les arbres, mais aussi les haies, contribuent de manière importante à la lutte contre le réchauffement climatique. Ils retirent par la photosynthèse du CO2 de l’atmosphère et stockent le carbone dans leurs branches et feuilles, dans leurs racines et dans le sol et participent ainsi à la réduction des gaz à effet de serre.

Cela serait très intéressant et important d’en savoir plus sur la biodiversité du terrain de camping, sur les espèces d’animaux et de plantes qui vivent dans et sous les haies, dans les arbres et aussi sous sol dans la terre. Peut-être l’Office français de la biodiversité et/ou L’Agence Bretonne de la Biodiversité pourraient-ils nous aider à explorer l’écosystème et la biodiversité du Camping Camfrout.

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Que sera le devenir de l’ancien Camping Camfrout ?

Le 11 juin 2022 a eu lieu une réunion avec des élus du Conseil Municipal et des rive-rains du terrain de camping. Les élus présents étaient l’adjoint au Maire du Relecq-Kerhuon, Tom Héliès et les élues de notre secteur Chantal Cadiou et Danièle Lagathu.

Le 14 juin 2022, la Mairie du Relecq-Kerhuon m’a écrit une lettre concernant ma proposition1 sur le devenir du terrain de l’ancien Camping Camfrout. Ils m’ont informé qu’une concertation est engagée par la ville du Relecq-Kerhuon avec les riverains et va se poursuivre avec la population. On m’a invité à faire valoir mes idées auprès des animateurs de ce projet, dès les premières concertations avec les riverains de ma rue. Ce que j’ai déjà fait lors de la réunion du 11 juin, où il y avait différentes propositions sur le devenir du camping.

– Quelques-uns, comme moi dans ma proposition publiée sur mon blog, voulaient prendre pour base l’état actuel du terrain pour y installer un parc pour les habitants.

– D’autres ont proposé d’enlever les haies pour remettre le terrain en prairie sauvage, comme était le terrain avant que le camping soit installé en 1979.

– L’adjoint au Maire du Relecq-Kerhuon, Tom Héliès, a parlé de la possibilité de laisser les ruisseaux de la Prairie de Lossulien poursuivre leur cours à la surface du camping à la place de la solution actuelle, où l’eau des ruisseaux est conduit dans un grand tuyau sous sol en direction de l’Anse de Camfrout. Cette proposition nécessiterait de creuser un fossé large et profond sur le terrain de camping car le niveau des ruisseaux est plusieurs mètres plus bas que le site du camping.

L’un des riverains, qui connaissait ce terrain avant que le camping ne soit construit, a souligné que le terrain était composé de vase sous la surface. Il serait important de contrôler si la nature du sol correspond encore aujourd’hui aux conditions de l’époque. Cela serait probablement aussi un argument contre le creusement d’une tranchée large et profonde sur le terrain du camping.

La ville a priorisé le maintien de la biodiversité sur la prairie entre le terrain de foot et la Rue Vincent Jézéquel. Pour préserver l’écosystème et la biodiversité du terrain de camping il faut qu’on continue à laisser couler les ruisseaux en direction de l’Anse de Camfrout dans le grand tuyau sous sol.

La ville a priorisé le maintien de la biodiversité sur la prairie entre le terrain de foot et la Rue Vincent Jézéquel. J’espère qu’on va aussi préserver l’écosystème et la biodiversité qui s’est élaboré sur le terrain de l’ancien camping pendant plus de 40 ans.


Le 23 juillet 2022, cet article était publié sur mon blog. Le 26 septembre 2022, j’ai ajouté quelques passages au texte

Quand les arbres cachent la forêt

En été 2019, j’ai appris qu’il y a un collectif politique « Vert Le Relecq-Kerhuon » qui voulait se présenter au Relecq-Kerhuon pour les élections municipales 2020.

Une liste verte au Relecq-Kerhuon ! J’ai été très curieuse de leurs propositions pour l’écologie, la protection de l’environnement et de la biodiversité dans notre ville.

Vert Le Relecq-Kerhuon – un collectif vert dans une ville verte

Quand on regarde Le Relecq-Kerhuon par le haut des collines on voit une ville verte. Et quand on sillonne la ville à pied, il y a plusieurs espaces verts publics à découvrir: le Bois de Kéroumen, l’Anse de Kerhuon, la prairie humide de Lossulien, le Bois de Sapin, la Coulée Verte, la Vallée du Costour. À coté de ces espaces verts publics il y a aussi tous les jardins avec une grande variété d’arbres, de buissons, de fleurs, de pelouses et de jardins potagers.

Voici quelques photos que j’ai prises dans mon jardin et pendant mes promenades.

Vue sur Le Relecq-Kerhuon depuis le pré à côté de la Venelle de Kerminihy

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Vue sur l’Anse de Kerhuon – Réserve naturelle ornithologique

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Une famille de Cygne tuberculé (Cygnus Olor) à l’Anse de Kerhuon

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Un cygne devant le viaduc ferroviaire de Kerhuon. En arrière une partie du Bois de Keroumen

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La biodiversité au Le Relecq-Kerhuon inclut aussi des espèces protégées

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Un Orchis de mai (Dactylorhiza majalis), une espèce protégée en Bretagne
Vu dans le pré à côté de la Venelle de Kerminihy.

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Une Hirondelle rustique dans la Venelle du Mendy
L’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) et l’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbica) sont des espèces protégées en fort déclin.

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C’est peut-être inattendu, mais si proche des maisons on peut rencontrer des chevreuils.

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La vue de la liste Vert Le Relecq-Kerhuon sur notre ville

J’aime vivre et me déplacer à Le Relecq-Kerhuon et découvrir la nature. C’est pourquoi j’ai été stupéfaite en octobre 2019 de lire un Tweet de Marie Quétier, tête de liste de Vert Le Relecq-Kerhuon.

J’ai vu les tas des bûches sur les photos mais il n’y avait aucune indication sur le lieu. Je lui ai demandé à une explication:

Marie Quétier ne m’a jamais répondu lorsque je lui demandais de m’indiquer les lieux de ces “massacres à la tronçonneuse”. Dans sa seule réponse (Capture d’écran du Tweet ci-dessus) elle a écrit: “C’est réellement mon tweet qui vous stupéfie ? Alors que nous vivons la sixième extinction de masse, le fait notamment qu’encore aujourd’hui on coupe régulièrement des arbres en ville parfaitement sains … ça, ça ne vous stupéfie pas ? Et ben moi … oui, ça me stupéfie !”

A la réunion de campagne des Vert Le Relecq-Kerhuon le 8 novembre 2019 Marie Quétier a encore une fois confirmé “de voir … des arbres et des talus coupés partout sur la commune”. (à 0.44 sur la vidéo)

Moi, je n’ai pas réussi de trouver ni les “massacres à la tronçonneuse”, ni “des arbres et des talus coupés partout sur la commune”.

Pourquoi Marie Quétier ne répond-elle pas à une question si importante pour la nature et la biodiversité de notre ville? La communication avec les habitants n’est-elle pas importante pour le collectif Vert Le Relecq-Kerhuon? Dans leur programme ils s’engagent à la “démocratie participative” et aux “plateformes numériques de démocratie participative” pour “faciliter le dialogue, stimuler une citoyenneté constructive”.

Je trouve douteux qu’une candidate à la mairie de Le Relecq-Kerhuon fasse des affirmations concernant la biodiversité et l’environnement dans notre ville sans donner de preuve. Pour les bonnes décisions il faut qu’on connaisse l’état réel de la nature et de la biodiversité. J’ai appris et compris pendant mes innombrables promenades que nous avons dans notre ville une nature et biodiversité précieuse à protéger !

Un exemple très important, ce sont des hirondelles ! En 2013 une enquête de Bretagne vivante a repéré huit nids d’hirondelles de fenêtre à Le Relecq-Kerhuon. Mais combien y-en-a-t-il en 2020 ? Et qu’est ce qu’on sait des hirondelles rustiques ? Il faut faire un plan d’urgence pour aider les hirondelles dans notre ville.

Pour la liste Vert Le Relecq-Kerhuon la protection des 26 arbres de la Cantine du Moulin blanc est une préoccupation principale. Ces arbres sont situés sur un terrain où le sol est pollué par les anciennes activités industrielles. Le site se trouve entre la voie express et la route principale à l’entrée de Le Relecq-Kerhuon.

Les arbres sur le terrain de la Cantine de l’ancienne Poudrerie du Moulin Blanc

Dans une “Lettre ouverte aux générations de l’avenir…” la liste Vert Le Relecq-Kerhuon souligne l’importance de ces arbres pour les membres du collectif: “Vous qui osez faire grève pour le climat, qui savez que nos arbres de la Cantine du Moulin Blanc au Relecq-Kerhuon sont aussi précieux que ceux de la forêt amazonienne…“.

Selon Le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) « L’Amazonie héberge une biodiversité phénoménale : 40 000 espèces de plantes, 3 000 espèces de poissons d’eau douce et plus de 370 de reptiles, soit une espèce sur dix connues sur Terre. À cette biodiversité s’ajoute les 550 millions d’hectares de forêts denses, le tiers des forêts tropicales humides restantes de la planète et 6 600 km de rivières sinueuses… Autant d’atouts qui justifient ’importance de l’Amazonie pour l’ensemble de la planète. »

La forêt amazonienne est un patrimoine naturel mondial inestimable.

Et à Le Relecq-Kerhuon les 26 arbres de la Cantine sont aussi précieux que ceux de la forêt amazonienne” ?

Le Bois de Kéroumen, l’Anse de Kerhuon, la prairie humide de Lossulien, le Bois de Sapin, la Coulée Verte, la Vallée du Costour et aussi tous les jardins, qui tous ensemble représentent une biodiversité importante pour notre ville, eux ne méritent pas la moindre mention dans la “Lettre ouverte aux générations de l’avenir…”?

La Vallée du Costour se trouve juste à deux pas derrière les arbres de la Cantine. Mais pour le collectif Vert Le Relecq-Kerhuon, j’ai l’impression que les arbres cachent la forêt…

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