Journal du Village

Une nouvelle : Le secret du bois de Keroumen

En novèmbre 2013 l’association Lennvor et la médiathèque François Mitterrand au Relecq-Kerhuon ont organisé un concours de nouvelles dans le cadre du ”14ème Salon du livre”.

Le sujet de concours était “Services secrets sans secrets – Agent 0029 Permis de lire”. Les nouvelles devaient commencer ainsi : “Allo, Agent 0029 ? vous trouverez votre ordre de mission à l’endroit habituel…..”

J’avais envie de participer au concours. Je savais, bien sûr, qu’après seulement un an en France je ne pouvais pas faire jeu égal avec les participants français concernant la capacité d’expression en langue française. Mais j’aime l’écriture, et je me suis mise à l’œuvre…

Avant de pouvoir envoyer ma nouvelle pour le concours j’avais besoin d’aide pour éliminer les erreurs de langage. Un grand merci à mes amis Babette et Marc qui ont corrigé le texte !

Sur le site de Lennvor (lien ci-dessus) vous pouvez voir qui a gagné le concours.

Selon les règles du concours la nouvelle devait avoir un maximum de trois pages dactylographiées. Dans le texte de la nouvelle ci-dessous j’ai ajouté des images.


Pour ce concours local je voulais écrire une nouvelle où l’action se déroulait au Relecq-Kerhuon. J’ai fait des recherches pour voir s’il y avait quelque chose dans l’histoire de la ville qui pouvait être la trame de mon histoire. Et je l’ai trouvé…

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Le secret du bois de Keroumen

« Allo, Agent 0029 ? Vous trouverez votre ordre de mission à l’endroit habituel… »

Comme d’habitude j’entends une voix synthétique à l’autre bout de la ligne. Je tape mon code personnel sur mon téléphone pour confirmer que c’est moi qui ai reçu le message.

« Merci et à la prochaine ! » Clic. La connexion est coupée.

Depuis ma formation d’agent, je n’avais rencontré qu’une seule fois quelqu’un en chair et en os. C’était le 21 décembre 2012 au Relecq-Kerhuon pendant la fête de « La nuit singulière ». Ce soir-là « ils » m’avaient contactée à la faveur de l’obscurité dans la foule qui suivait le spectacle « DéKrochons la Lune ». Outre mon code personnel, j’ai reçu une boîte contenant l’odeur de repérage des messages pour mon chien renifleur et la clé de cryptage pour les agents en service. Ainsi j’étais embrigadée dans le corps des agents actifs.

J’ai maintes fois pensé à ce soir-là. « Ils » avaient bien choisi le moment de notre rencontre. Décrocher la lune… C’est souvent la mission d’une agente comme moi.

La nuit singulière 21 décembre 2012 « DéKrochons la Lune »

Mais retour au message reçu à l’instant. Il faut que j’agisse sans délai.

« Kariad, au travail !»

Mon assistant, un chien noir renifleur très doué, sort vite de son panier et s’assoit devant moi me regardant plein d’espoir. Il aime beaucoup travailler et trouver des « choses ».

Cinq minutes plus tard nous sommes sur le sentier côtier en direction du pont Albert Louppe et du Bois de Sapins. Il fait chaud, le soleil brille et c’est presque la pleine mer. Je sais que Kariad a très envie de nager. Mais non, une nouvelle mission nous attend.

Au pont nous prenons le sentier qui mène à la maison de péage « Brest ». C’est la fin de l’après-midi du premier dimanche d’octobre. Le café a fermé ses portes pour l’hiver, de même que les expositions dans l’autre maison de péage. Tout est tranquille. Il n’y a pas un chat.

Je tends à Kariad une capsule de l’odeur qui marque la boîte aux lettres morte. Il renifle, puis il me regarde et commence à remuer la queue. Il est fin prêt pour la recherche.

« Kariad, apporte ! « Je détache la laisse de son collier, il se met aussitôt à la recherche.

Je le suis dans le Bois de Sapins.

Après trois minutes, il m’apporte la boîte aux lettres morte, comme d’habitude, un morceau de branche comme ceux que les chiens aiment rapporter. Je regarde la branche de plus près. Oui, elle est creusée et puis soigneusement rebouchée. Kariad l’a trouvée parmi la multitude de branches dans le Bois de Sapins. Bravo ! Il a bien mérité sa balle comme récompense.

Dans le Bois de Sapins

Il faut savoir que Kariad n’a pas encore beaucoup d’expérience pour la recherche des messages. Jusqu’il y a peu « ils » m’ont contacté presque exclusivement par courriel crypté, mais après les révélations des derniers mois sur l’espionnage d’Internet de certains services de renseignements, l’emploi des boîtes aux lettres mortes est en pleine recrudescence.

Une heure plus tard, je regarde le résultat du décryptage du message trouvé dans la boîte aux lettres morte :

BR9 QUE 250 – 6/7 248

J’ai déjà contrôlé le décryptage deux fois car je pensais que j’avais fait une erreur et que le résultat devait être un numéro d’immatriculation. Mais à chaque fois le résultat était le même. Peut-être s’agit-il d’une adresse au Relecq-Kerhuon : 9 Rue B… et d’un nom : Que… ? Mais que signifient les autres chiffres ? Mystère.

Kariad pose sa tête sur mes genoux m’interrogeant du regard : Peut-on faire une promenade ?

Je lui montre le message : « Tu vois ça ? Il faut qu’on résolve ce mystère avant de sortir ! »

Kariad renifle en direction de la feuille et émet un bref aboiement.

« D’accord. Tu es un excellent renifleur, mais tu ne sais pas lire. »

Lire… Livres… Pourrait-il s’agir d’un code d’un livre de la médiathèque ? Un coup d’oeil sur les romans que j’ai empruntés montre des codes différents. Mais ça pourrait être une piste… Malheureusement la médiathèque n’ouvre pas avant mardi. On doit patienter.

Le mardi révèle que cette piste était correcte. Le code est sur le dos d’un livre dans lequel les chiffres du message indiquent les pages et des paragraphes.

Plus tard dans la journée nous recevons des instructions plus précises sur notre mission.

Il faut que Kariad réactive ses connaissances de fouille pour trouver des objets métalliques. Il fait du bon travail. Dans la clairière du bois de Keroumen où a eu lieu un des Pique-niques Kerhorres cet été il trouve une fourchette argentée et une petite cuillère inox. Dommage pour les propriétaires que je ne puisse pas apporter les couverts au bureau des objets trouvés. Je les laisse sur l’endroit de la découverte, pour ne pas attirer l’attention sur moi et mon travail.

Le Pique-Nique Kerhorre dans la clairière du bois de Keroumen en été 2013

La boîte aux lettres morte suivante est faite d’une branche plus épaisse qu’habituellement. Elle contient deux petite verrines, dans chacune, il y a une pièce de monnaie. De monnaie ancienne. Une en bronze, l’autre en argent. La pièce en argent à l’effigie d’un empereur romain. Ont-« ils » vraiment fourni des pièces de monnaie romaine trouvées pendant la construction du viaduc sur l’Anse de Kerhuon en 1861- 62 ?

En tout cas, notre donneur d’ordre espère trouver un trésor au bois de Keroumen… Et ce n’est pas improbable… Dans les siècles derniers on a trouvé de la monnaie romaine à plusieurs endroits à Brest et alentours… Sans parler des découvertes très récentes dans d’autres régions, comme en juin 2012 près de Lyon entre 800 et 1000 pièces de bronze romaines… Et le trésor enorme en monnaie celtique et romaine d’une valeur de plusieurs millions d’Euros sur l’île de Jersey en juillet 2012… Ce n’est donc pas étonnant qu’on ait engagé les services secrets…

Mi-octobre, Kariad et moi sommes prêts à commencer la recherche du trésor au bois de Keroumen. A l’ordre « Kariad, cherche champignon » je l’ai entrainé à chercher les deux pièces de monnaie ancienne. J’amène toujours un guide des champignons et un panier où je mets des champignons comestibles que je trouve par hasard. Au cas où…

Les semaines suivantes nous donnent un bouton, deux boucles d’oreille dépareillées et une bague en argent… Il semble que Kariad reconnaisse l’odeur de l’argent dans la terre.

Un matin au début de novembre je décide encore une fois d’aller au bois de Keroumen par la rue Broussais. Nous passons la clairière du pique-nique, continuons tout droit avant de tourner à droite en direction de l’Anse. J’avais vu auparavant qu’il y avait beaucoup d’arbres tombés et déracinés dans cette partie du bois. Et les arbres déracinés creusent la terre…

Les feuilles brunes et sèches sous les arbres bruissent quand Kariad fouille en cherchant ses « champignons ». Peu après une clôture en fil de fer délimite le terrain à gauche du chemin. A droite, il y a beaucoup d’arbres déracinés. Trois grands chênes attirent mon attention, un épais et deux plus minces tombés et déracinés ensemble. Quelques-unes de leurs branches nues et sans écorce s’étirent vers le haut, les autres sont écrasées par terre depuis longtemps.

Juste au moment où je décide d’appeler Kariad, il vient de lui-même et se met en recherche autour des chênes. Il renifle intensément aux racines. Puis il s’arrête, émet un bref aboiement et se tient immobile en montrant de sa truffe un point au-dessous de cette grande masse de racines mêlées de terre, de plantes et de mousse.

Racines de trois grands chênes mêlées de terre, de plantes et de mousse

Kariad est très content de jouer avec sa balle, alors que j’enlève doucement la terre avec mes mains gantées. Un bouton cette fois aussi ? Quand je vois la pièce de monnaie dans la terre, je pense sur le coup que cette pièce en argent à l’effigie de l’empereur romain est tombée de ma poche. Mais je me rends rapidement compte que ce n’est pas possible car les pièces sont toujours dans leur verrine pour ne pas brouiller l’odorat sensible du chien. Je regarde vite autour de moi. Il n’y a personne en vue.

Je mets la pièce dans un petit sac fourni dans ce but et j’enregistre les coordonnées de l’endroit dans mon GPS. Puis nous rentrons rapidement à la maison, où je « leur » envoie immédiatement un message crypté.

Plus tard, dans l’après-midi, je cache parmis toutes les autres branches au Bois de Sapins la boîte aux lettres morte contenant les deux pièces de monnaie en verrines et le petit sac avec la pièce trouvée récemment. Je dois admettre que je suis très curieuse de savoir s’il y a plus de pièces de monnaie romaine à l’endroit de notre découverte, mais ma mission était de trouver la première pièce, maintenant les archéologues prendront en charge les fouilles.

Le lendemain, après notre promenade matinale, Kariad et moi rencontrons un voisin qui est juste rentré du bois de Keroumen avec son golden retriever. Il nous raconte qu’on est en train de fermer une grande partie du bois. Selon les informations données il s’agirait d’enlever tous les arbres déracinés dans ce secteur, et des archéologues auraient été mandatés pour fouiller le terrain à la recherche de traces romaines.

« Vous savez, on dit que Keroumen ou ‘Kerromen’ viendrait du latin ‘villa romanorum’. Imaginez qu’on y trouve les vestiges d’une villa ou d’un hameau romain ! »

Au moment où je lui confirme que moi aussi je trouve intéressant le travail des archéologues, mon téléphone se met à sonner. Je m’excuse, m’éloigne un peu et décroche.

J’entends la voix synthétique : « Marchandises reçues. Mission accomplie. »

Les élections municipales – Si je pouvais voter…

Comme étrangère avec la nationalité norvégienne je n’ai pas le droit de vote aux élections locales en France, comme les citoyens européens qui viennent d’un pays de l’Union Européenne.

Si je pouvais voter aux élections municipales, je voudrais bien sûr exercer mon droit de vote. Mais dans la situation actuelle je dois laisser à d’autres de décider l’avenir de notre ville pour les six prochaines années.

J’aime beaucoup vivre à Le Relecq-Kerhuon. Je connais la ville depuis 2009, et j’y habite depuis 2012.

La politique en général m’intéresse et surtout dans ma ville.

Même si je ne peux pas voter je suis avec attention la campagne de deux listes pour les élections municipales 2014:

  • La liste «Unis pour aller plus loin avec Yohann Nédélec » de « L’Union pour Le Relecq-Kerhuon », la majorité sortante au Conseil municipal qui est composée du PS et PCF. La liste est menée par le maire sortant, Yohann Nédélec.
  • La liste « Ensemble, bâtissons notre futur » menée par Noëlle Berrou-Gallaud, conseillère municipale sortante. Cette liste déclare être « sans étiquette ».

Toutes les deux listes ont eu leurs premières réunions publiques pour se présenter.

J’ai assisté à ces réunions qui avaient lieu à l’Astrolabe le 30 janvier dernier pour la liste «Unis pour aller plus loin avec Yohann Nédélec » et le 7 février dernier pour la liste « Ensemble, bâtissons notre futur ».

Les présentations étaient très differentes :

  • Yohann Nédélec et ses colistiers de « L’Union pour Le Relecq-Kerhuon » avaient pour priorité de présenter leur programme pour la ville, une vue d’ensemble mais aussi des détails sur les projets présentés par les différents candidats de la liste.
  • Noëlle Berrou-Gallaud et ses colistiers de la liste « sans étiquette » avaient pour priorité d’utiliser la plupart de la séance pour la présentation des candidates et leurs données personelles. Ils n’ont présenté que quelques projets pour la ville.

Et une autre différence importante :

  • À la réunion de « L’Union pour le Relecq-Kerhuon » le public avait l’occasion de poser des questions. On a même mis à disposition le numéro d’un portable de campagne, pour que les personnes qui trouvent difficiles de parler devant une grande audience pouvaient envoyer des questions par sms. Les questions reçu par sms ont été lu devant le public à la réunion par un des colistiers.
  • À la réunion de la liste «Ensemble, bâtissons notre futur» Noëlle Berrou-Gallaud à terminé la séance sans accorder au public la possibilité de poser des questions. C’est d’autant plus surprenant car ils ont explicitement écrit sur la carte d’invitation pour leurs réunions « Parlons-en ensemble, lors de nos réunions publiques ».

Je lis régulièrement sur les sites-Web de ces deux listes.

  • Le site de « L’Union pour le Relecq-Kerhuon » (http://lunionpourlerelecqkerhuon.fr/) donne de nombreux renseignements sur le programme sous trois rubriques principales : Une ville pour vivre ensemble. Une ville en mouvement. Une ville tournée vers l’avenir.

On trouve sur ce site des commentaires des lecteurs qui sont favorables et aussi des commentaires des lecteurs qui s’opposent à la liste.

  • Sur le site de la liste «Ensemble, bâtissons notre futur » (http://www.lerelecqkerhuon2014.fr/) on avait présenté quelques projets dans la rubrique « Nos idées ». Cette rubrique a disparu le 10 février et remplacée par « Notre projet ». On a aussi fait une sorte de FAQ : « Répondez-nous, Noëlle Berrou-Gallaud ». Il y a des questions et des réponses sur Noëlle Berrou-Gallaud, sur la liste et sur les projets.

Sur ce site on trouve seulement des commentaires favorables. Auparavent j’ai lu un commentaire critique à la liste. Dans un premier temps la liste avait répondu à ce commentaire mais après ils ont effacé toutes ces deux notes.

A la réunion de campagne de la liste « Ensemble, bâtissons notre futur » on n’a pas accordé au public la possibilité de poser des questions et sur le site web on on effacé le commentaire critique. Tout cela ne convient pas non plus à l’ambition exprimée sur la carte d’invitation de « Vous écouter, être accessible et disponible pour tous ».

Pour prendre ma décision j’ai pris en considération mes expériences comme habitante, mes impressions sur les réunions de ces deux listes, ce que j’ai lu sur leurs sites web, le compte rendu et le programme de la liste de « L’Union pour Le Relecq-Kerhuon » .

Voici mon vote :

Si je pouvais voter aux élections municipales, je voterais pour la liste « Unis pour aller plus loin avec Yohann Nédélec », pour que le bon développement de la ville puisse continuer.

Stemmerett for utenlandske statsborgere

(Version française “Droit de vote des étrangers” ci-dessous)

For et levende demokrati er det helt grunnleggende at innbyggerne i landet interesserer seg for politikk og at de bruker stemmeretten som ligger i bunnen for demokratiet. Jeg har vanskelig for å forstå hvorfor man i Frankrike ikke har gitt retten til å stemme ved lokalvalg til utenlandske statsborgere som er bosatt i landet, og dermed gitt dem mulighet til å engasjere seg i politikken og for demokratiet.

Jeg er norsk statsborger bosatt i Frankrike og kommer ikke til å ha noe stemmerett.

I min kommune Le Relecq-Kerhuon går jeg på bystyremøtene, fordi jeg synes det er interessant å følge med i hva som skjer i det politiske livet i byen.

Rådhuset i Le Relecq-Kerhuon

På bystyremøte den 19. desember 2012 la det politiske flertallet, som består av Parti Socialiste og Parti Communiste Français, fram et forslag til vedtak med oppfordring til President Hollande om å innføre stemmeretten for utenlandske statsborgere til valget i 2014.

Jeg ble svært glad for å oppdage at de folkevalgte i min kommune engasjerer seg for de utenlandske borgernes stemmerett. Utenom de folkevalgte til opposisjonen. De stemte mot dette forslaget. Et bystyremedlem fra opposisjonen sjokkerte meg, da hun avsluttet sitt innlegg vedrørende stemmeretten til utenlandske statsborgere med å si: ”det skulle være på tide å ta seg av franskmennenes virkelige problemer istedenfor å vifte med slike latterlige ting foran nesen deres?”

Jeg ville aldri ha trodd at en kvinne som er politiker og som meg så heldig til å leve i et demokrati ville finne på karakterisere engasjement for stemmeretten som en ”latterlig ting”.

I Norge ble stemmeretten for utenlandske statsborgere vedtatt i 1982. Utenlandske innbyggere som i minst tre år har bodd i landet har stemmerett og også valgbarhet ved kommunestyre- og fylkestingsvalg. Statsborgere fra de andre nordiske landene har denne retten allerede fra det første året de bosetter seg i Norge.

Mottakslandet har en berettiget forventning om at utlendinger som meg lærer språket godt og tilegner seg kunnskap om kulturen, verdiene og det politiske systemet i landet. Dette er nødvendige forutsetninger for å kunne integrere seg godt. Men for en vellykket integrasjon må man aktivt delta i samfunnet. Retten til å stemme ved lokalvalgene understreker viktigheten av at utenlandske innbyggere også engasjerer seg i det politiske livet.

I Norge er retten til å stemme ved nasjonale valg forbeholdt norske statsborgere. Jeg er norsk men opprinnelig fra Tyskland. For meg var stemmeretten ved nasjonale valg en viktig aspekt for å bli norsk statsborger.

Nasjonalitet er et viktig element for den personlige identiteten og ikke enkelt å si fra seg. Jeg har snakket med mennesker fra forskjellige land som ikke kunne forstå at jeg har skiftet min nasjonalitet, selv om jeg har nevnt stemmeretten.

Og i dag er for meg mine mer enn tretti år i Norge en svært viktig del av livet mitt, jeg ser på meg selv som norsk, med tysk opprinnelse. Og det ville det bli svært vanskelig å forandre på og å si fra seg.

Jeg håper at stemmeretten for utenlandske statsborgere blir vedtatt i Frankrike.

Droit de vote des étrangers

Une démocratie vivante a besoin que les habitants du pays s’intéressent à la politique et exercent son droit de vote qui est est à la base de la démocratie. Je trouve difficile à comprendre pourquoi on n’a pas donné le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant en France et donc la possibilité de s’engager dans la politique et pour la démocratie.

J’ai la nationalité norvégienne et je n’aurai aucun droit de vote.

Dans ma commune Le Relecq-Kerhuon je visite des séances du Conseil Municipal parce que c’est intéressant de savoir ce qui se passe dans la vie politique de ma ville.

Au Conseil Municipal le 19 décembre dernier, la majorité (PS/PCF) a présenté la proposition d’un voeu au Président Hollande « Pour la mise en oeuvre du droit de vote aux résidents étrangers aux élections 2014 ».

J’étais très contente d’apprendre que les élus de ma commune s’engagent pour le droit de vote des étrangers. Sauf les élus de l’opposition. Ils ont voté contre cette déliberation. Une élue de l’opposition m’a choquée quand elle a terminé son discours sur le droit de vote des étrangers en disant que « il serait temps de s’occuper des vrais problèmes des Français plutôt que d’agiter des hochets de ce type devant leur nez ? »

Je n’aurais jamais cru qu’une femme politique, qui comme moi a de la chance de vivre dans une démocratie, pourrait caractériser l’engagement pour le droit de vote comme « hochets ».

En Norvège le droit de vote des étrangers était accordé en 1982. Les étrangers qui habitent au moins depuis trois ans dans le pays ont le droit de vote et aussi le droit d’éligibilité aux élections municipales et régionales (en norvégien: « kommunestyrevalg » et « fylkestingsvalg »). Les étrangers des pays nordiques ont ce droit lors de leur prémière année de résidence en Norvège.

Le pays accueil attend à juste titre que les étrangers comme moi apprennent bien la langue et la culture, et qu’ils se renseignent sur les valeurs et du système politique du pays. Ce sont évidemment des conditions préalables pour pouvoir se bien intégrer. Mais pour une intégration réussie on doit participer activement dans la société. Le droit de vote aux élections locales soulignent l’importance que les étrangers aussi s’engagent dans la vie politique.

En Norvège le droit de vote aux élections nationales est accordé seulement aux citoyens norvégiens. Je suis norvégienne d’origine allemande. Pour moi le droit de vote aux élections nationales était un aspect important pour acquérir la nationalité norvégienne.

La nationalité est un élément important de l’identité personnelle et elle n’est pas facile à renoncer. J’ai parlé avec des gens des differents pays qui ne pouvaient pas comprendre que j’ai changé ma nationalité, même si j’ai parlé de droit de vote.

Et aujourd’hui pour moi, mes plus de trentes ans en Norvège sont une très importante partie de ma vie. Je suis Norvégienne maintenant, d’origine allemande. Et cela serait très difficile à renoncer.

J’espère qu’on accordera le droit de vote aux étrangers en France.

Like Old Friends – International Hospitality

M. and her husband have come to meet us at the train station of a town in Auvergne. They take us by car to the village where the family lives. At their home we also make the acquaintance of their 20 year old son.

In the garden of the family living in the Auvergne

Four days later… A. with her three-year-old daughter is waiting for us at the train station of a town in Brittany. Her husband welcomes us in their apartment, where also A.’s little brother is for his holidays with the family. We are going to stay with them for three days.

These two families are like us members of the Hospitality Club , a website for people from all over the world, who are interested to learn more about other cultures and who love to make new acquaintances.

We climbed up the Roc-Trevezel in the Monts d’Arrée together with one of the families in Brittany

In 2010, when my children were 18 and 20 years old, we were staying with five families in France, and in 2011 my son and I were accommodated by a family of the Hospitality Club in Germany.

These experiences were very impressing. We only knew each other on the basis of our profiles at the Hospitality Club, some e-mails and the exchange of photos to be able to recognize one another at the meeting point. But our meetings with all of them were like meeting old friends.

We had a picnic together with our hosts on the beach of Carnac

We did always have something to talk about, around the table but also on walks in the town or its surroundings. We went to a fest-noz together, we visited the menhirs of Carnac and had a picnic on the beach, and one of our hosts showed us how to prepare galettes… Together with our HC family in Germany we enjoyed a nice walk in the autumn forest and we went to a French film festival.

From the discussions, we all learned a lot about life in our respective countries, about customs and traditions, politics, the school system, health care…”

I am still in contact with most of the families and some of them I have met again in the following year.

Travelling and visiting members of the Hospitality Club gives us the possibility to acquire firsthand knowledge of another culture, but last not least also the opportunity to get new friends in other countries.

A big thank you to all of the families for the hospitality and the nice time spent together!

Comme d’anciens amis – Hospitalité internationale

M. et son mari sont venus nous chercher à la gare d’une ville en Auvergne. Ils nous amènent en voiture au village où la famille habite. A la maison nous faisons aussi la connaissance de leur fils de 20 ans.

Dans le jardin de la famille en Auvergne

Quatre jours plus tard… A. avec sa fille de trois ans nous attend à la gare d’une ville en Bretagne. Son mari nous souhaite le bienvenue dans leur appartement, où se trouve aussi le petit frère d’A. qui est en vacances chez la famille. Pour trois jours nous habiterons chez eux.

Les deux familles sont comme nous-mêmes des membres de Hospitality Club , un site sur l’internet pour les gens de tout le monde qui sont intéressés d’apprendre plus d’autres cultures et qui aiment rencontrer de nouvelles personnes.

Nous avons monté le Roc-Trevezel dans les Monts d’Arrée avec une des familles en Bretagne

En 2010, quand mes enfants avaient 18 et 20 ans, nous avons habité chez cinq familles de Hospitality Club en France, et en 2011 mon fils et moi étaient accueillis chez une famille en Allemagne.

Les rencontres nous ont donné des expériences très impressionnantes. Nous ne nous connaissions que par nos profils à Hospitality Club, quelques e-mails et une échange des photos pour pouvoir nous reconnaître au lieu de rendez-vous. Mais les rencontres avec tous étaient comme des rencontres avec d’anciens amis.

Nous avons fait un pique-nique ensemble avec nos hôtes sur la plage de Carnac

Nous avions toujours quelque chose à discuter, autour de la table mais aussi en se promenant ensemble dans la ville ou ses environs. Nous sommes allés ensemble au fest-noz, nous avons visité les menhirs de Carnac et fait un pique-nique sur la plage, et un de nos hôtes nous a montré comment on prépare des galettes… Avec nos hôtes en Allemagne nous avons fait une belle promenade dans la forêt automnale et nous avons visité ensemble un festival du film francophone.

Au fil des discussions nous avons tous appris beaucoup de la vie dans nos pays respectifs, des us et coutumes, de la politique, du système scolaire, du système de santé…

Je suis toujours en contact avec la plupart des familles et j’ai rencontré quelques-uns de nouveau l’année suivante.

Voyager et rendre visite aux membres de Hospitality Club nous avons permis d’acquérir une connaissance de première main d’une autre culture, mais enfin et surtout aussi la chance de se faire des amis dans d’autres pays.

Un grand merci à toutes les familles pour l’hospitalité et les bons moments passés ensemble !